En finir avec la crise sociale par la protection de tou.te.s et l’émancipation de chacun.e

Notre système économique actuel n’est pas seulement absurde et dangereux parce qu’il détruit inlassablement notre planète, il l’est aussi parce qu’il se révèle incapable de réduire les inégalités, d’éradiquer la grande pauvreté et le chômage de masse.

Voilà quarante ans que nous sommes prisonnier.e.s d’une même idée selon laquelle la privatisation, le renforcement du marché au détriment de l’État Providence, la concurrence totale, l’affaiblissement des droits et sécurités des travailleur.se.s aboutirait au bien-être économique général et à l’émancipation de chacun.e. Cette idée fausse se double d’un mythe : il n’y aurait à ce système aucune alternative possible. Nous serions contraint.e.s de suivre le sens de l’Histoire et quiconque prétendrait proposer un modèle fondé sur d’autres logiques serait instantanément réduit au rang de folle ou fou, d’utopiste et de rêveur.se.

La réalité sociale est têtue et cela fait bien longtemps maintenant que le néolibéralisme ne répond pas à sa promesse de sécurité et d’épanouissement. Le système économique actuel est cupide et absurde. Cette absurdité, Bertrand Russell la révélait dès 1932 :
« Les méthodes de production modernes nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi à la place le surmenage pour les uns et la misère pour les autres. »
Partout, les travailleur.se.s subissent les contraintes dictées par l’efficacité, l’optimisation et la réduction des coûts. Il ne s’agit plus de bien faire, il s’agit de faire vite. La souffrance au travail augmente, les cas de burn-out se multiplient, le besoin de retrouver un sens perdu est omniprésent.

Ce capitalisme qui défait la nature et entretient la misère est en pleine crise. La robotisation, l’automatisation et le développement de l’intelligence artificielle sont des tendances lourdes qui accélèrent la fin du vieux monde capitaliste, assis sur le travail salarié. Ces mutations, déjà à l’œuvre, seront une chance si nous prenons la mesure du bouleversement et que nous décidons d’organiser la transition par des choix politiques puissants.

C’est pourquoi nous continuerons au sein de Génération.s, comme nous l’avons fait pendant toute la campagne électorale, à repenser en profondeur le travail et sa place dans nos vies. C’est pourquoi nous croyons à l’instauration d’un revenu universel d’existence. Loin d’être le salaire du chômage et de l’exclusion, le revenu universel d’existence sera le pilier de la protection sociale du XXIème siècle. Il permettra d’éradiquer la grande pauvreté et d’assurer tou.te.s les individu.e.s contre les aléas de leurs vies professionnelles et personnelles. Bien plus qu’un simple filet de sécurité, le revenu universel d’existence sera également un outil d’émancipation et de progrès. Il permettra à chacun.e de choisir librement ses activités, tout au long de sa vie. Il facilitera l’engagement de celles et ceux qui prennent le risque d’entreprendre et veulent initier des projets individuels ou collectifs.

Couplé à une réduction du temps de travail, il permettra de redéfinir en profondeur notre rapport à la société et de fonder un nouveau contrat social dicté par les principes d’autonomie, de solidarité, de redistribution.

Si ce nouveau contrat social offrira à chacun.e la sécurité économique, il ne suffira pas, seul, à construire une société de citoyen.ne.s égaux.les et émancipé.e.s. Nous savons qu’à cette garantie économique, il nous faut adjoindre une politique éducative et culturelle particulièrement ambitieuse sans laquelle il ne sera d’émancipation et d’épanouissement réel et complet. Nous portons l’esprit d’une école inclusive, humaniste et égalitaire, qui ne se donnerait pas simplement pour but de préparer l’insertion professionnelle immédiate mais bien d’offrir à chacun.e la possibilité de se réaliser comme individu.e et comme citoyen.ne.
Dans cette époque soumise aux dangers de l’obscurantisme et des crispations identitaires, nous rappelons avec force notre indéfectible croyance dans l’éducation et la culture. Nous refusons de voir la France se morceler et se diviser. Nous devons réapprendre à faire société. Nous ne supportons plus de voir tant de discriminations prospérées. La République ne reconnaît pas des femmes ou des hommes, des musulman.e.s ou des catholiques, des noir.e.s ou des blanc.he.s, elle ne connaît que des citoyen.ne.s libres et égaux.les. Nous voulons donner à notre mouvement le visage de cette République unifiée et plurielle que nous chérissons. Notre mouvement luttera avec la plus grande force contre toutes les formes de discriminations et les violences abjectes qui en découlent. Notre mouvement est inclusif et ne connaîtra aucune distinction fondée sur le sexe, le genre, l’orientation sexuelle, le handicap, la religion, l’origine sociale. Nous serons résolument féministes.
Nous n’oublierons jamais que l’égalité n’est pas seulement un principe éthique, elle n’est pas seulement une valeur fondamentale de la République, elle est d’abord une arme formidable contre le désespoir, contre tout ce qui désunit, contre les menaces identitaires et les envies d’en découdre.
À suivre
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