Les attaques terroristes du Hamas, les 7 et 8 octobre, ont délibérément pris pour cibles des civils israéliens et constituent des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité. Elles ont provoqué la sidération et une émotion légitime et nous les avons condamnées sans réserve.
Que ce soit dans la bande de Gaza, où plus de deux millions d’habitants vivent dans une prison à ciel ouvert depuis 2007, ou dans les territoires occupés de Cisjordanie, les palestiniens vivent une situation d’abandon qu’aucun acte terroriste ne contribuera jamais à améliorer.
Le gouvernement de Netanyahou et ses alliés d’extrême-droite, ont abandonné la sécurité du sud d’Israël au profit des colons de Cisjordanie et portent la responsabilité de leur faillite sécuritaire aux yeux de la population. Les crimes de guerre lancés sur la population palestinienne
depuis, ne pourront ni faire baisser la tension dans la région, ni assurer la sécurité des israéliens pris en otage.
Le Hamas et le gouvernement de Netanyahou enfoncent la région dans un cycle de vengeance sans fin. L’objectif de paix ne peut placer la valeur d’une vie au-dessus d’une autre. L’addition des morts de chaque côté, des milliers déjà, constitue une tragédie qui ne fait que des perdants, de part et d’autre. Les bombardements indiscriminés, les déplacements forcés de population, le blocus de la bande de Gaza, sont contraires au droit humanitaire international et ne peuvent être associés à de l’autodéfense.
Les grandes puissances, pas seulement occidentales, ont détourné le regard depuis des années de la situation au Proche-Orient, faisant fi du désespoir, des frustrations, du sentiment d’abandon vécu par les Palestiniens, en particulier les jeunes générations.
Le choix délibéré de l’État d’Israël d’affaiblir l’autorité palestinienne, au profit du Hamas depuis plusieurs décennies, n’apporte aucune sécurité à Israël, comme l’histoire récente l’a malheureusement déjà maintes fois démontré.
L’Union européenne a un rôle décisif à jouer pour trouver les voies d’un consensus politique et porter les principes de paix sur lesquels elle s’est fondée. Elle doit prendre, dans les plus brefs délais, une initiative forte pour favoriser la coexistence de deux États souverains et démocratiques vivant côte à côte dans la paix et la sécurité inscrite dans de nombreuses résolutions de l’ONU.
Génération·s demande un accès humanitaire immédiat à la bande de Gaza et la fourniture, sans entrave et à la hauteur des besoins, des produits alimentaires et matériels médicaux indispensables.
Nous appelons à un cessez-le-feu, à l’arrêt des bombardements indiscriminés sur la bande de Gaza, à la levée du blocus et exhortons toutes les parties au respect non seulement du droit humanitaire et
international mais au-delà, de la dignité humaine.
Inquiets de l’éventualité d’une intervention militaire terrestre dans la bande de Gaza qui aggraverait la situation des populations civiles palestiniennes, nous demandons au gouvernement français, conformément à l’histoire de notre pays, de contribuer à une feuille de route pour une paix juste et durable et non d’encourager un conflit armé.
Proche-Orient :
Contribuer à une paix juste et durable, plutôt que d’encourager l’escalade du conflit armé
Par Génération•s
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