Plan santé 2022 : une illusion de plus pour notre hôpital à bout de souffle

Si le budget de la santé était ramené à 100 euros, cela revient à dire que l’État va dépenser 40 centimes de plus sur quatre ans.

Lundi dernier, Agnès Buzyn, présentait le plan Santé 2022. Loin de répondre à la détresse des personnels de soins et à la crise profonde que connait l’hôpital public, ce plan santé est une illusion de plus. Sur quatre ans, l’État va réaliser un effort budgétaire de 3,4 milliards d’euros. Si le budget de la santé était ramené à 100 euros, cela revient à dire que l’État va dépenser 40 centimes de plus sur quatre ans.
 
A ces moyens alloués proprement dérisoires, le gouvernement a souhaité ajouter le mépris pour toutes les professions paramédicales qui œuvrent pourtant chaque jour dans des conditions toujours plus difficiles pour la santé des Français. Ce plan ne dit, en effet, rien des 660 000 infirmières et infirmiers qui manifestaient hier pour dire leur désarroi et leur colère face à ce silence inexplicable. Sur 52 points, pas un seul ne leurs est consacré.
 
Alors que l’ensemble du système de soin est à bout de souffle, que les déserts médicaux se multiplient, que les cas de burn-out des personnels soignants sont toujours plus nombreux, Emmanuel Macron continue de privilégier une politique fiscale au seul avantage des riches là où il devrait défendre le service public. Ce déni, qui nourrit la frustration sociale, est en complet décalage avec l’urgence d’une hausse substantielle des budgets, seule capable de redonner enfin du souffle à nos hôpitaux et à nos personnels de soins.