Nocibé, un plan social après avoir touché des millions d’euros d’argent public !

Par Génération•s

Le 28 janvier 2021, le groupe allemand de parfumerie Douglas, propriétaire de Nocibé, a annoncé la fermeture de 20% de ses magasins en Europe, soit 2500 suppressions de poste.

En France, le plan de sauvegarde de l’emploi, prévoit la fermeture de 62 magasins ce qui entraînera le licenciement de 347 personnes.

Une fois de plus nous constatons avec colère qu’après avoir largement bénéficié des aides de l’état, via le chômage partiel, sans compléter les salaires pourtant extrêmement bas des salariés, le groupe s’apprête à liquider des centaines de postes en magasin, alors que 98% des salarié.e.s y sont des femmes, principales victimes de la crise économique et sociale provoquée par la Covid-19.

Alors que Nocibé a réalisé 1 milliard d’euros de chiffre d’affaire, dont une hausse des ventes en ligne de 40,6% depuis le début de la pandémie, aucune raison économique ne justifie un tel plan de licenciement.

En réalité, la maison mère Douglas, qui s’apprête à rentrer en bourse, souhaite faire des économies au nom de la recherche de rentabilité.

Depuis plusieurs semaines les syndicats interpellent, sans recevoir de réponse, la direction pour connaître le montant des dividendes versées aux actionnaires.

Pourquoi un tel silence ?

Nous demandons à Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, d’intervenir pour que toute la transparence soit faite sur le versement des dividendes et pour exiger que le groupe Nocibé annule immédiatement ce plan de sauvegarde de l’emploi alors que des millions d’euros d’argent public ont été distribués.

Génération.s apporte son soutien aux salariés de Nocibé. Son coordinateur national Benjamin Lucas sera présent demain à 10h devant le siège social à Villeneuve-d’Ascq lors du rassemblement organisé par les syndicats.

1 commentaire

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Kimmel 14/02/2021 - 09:52

Quel cynisme d’appeler ça un plan de “sauvegarde” de l’emploi… et pendant ce temps, Nocibe ouvre un magasin à Cannes, dans la rue la plus chère de la Côte d’Azur (après la Croisette)!

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