Loi Blanquer, noir tableau

Par Génération•s

La Loi pour « l’Ecole de la confiance » creuse les inégalités et fait l’unanimité contre elle

La Loi Blanquer a réussi le tour de force d’agréger contre elle les critiques de l’ensemble de la communauté éducative. Assemblage de mesures hétéroclites, prises sans concertation, elle frappe par son esprit autoritaire, dès son article 1 qui entend brider la liberté d’expression des enseignant-e-s, et par les régressions concrètes qu’elle porte pour les enfants de l’Ecole publique.

Cette loi ignore le défi majeur des inégalités sociales et territoriales qui traversent notre système éducatif. Pire elle les renforce, en mettant en péril les petites écoles rurales et le rôle des directeurs d’école (création des EPSF), en abondant le financement des écoles privées (+150 millions/ an) ou en créant à l’inverse de nouveaux établissements internationaux qui pourront accueillir de façon dérogatoire les enfants des milieux privilégiés. Et avec la suppression du Cnesco, le ministère remet en cause le principe même d’une évaluation indépendante des politiques éducatives.

Le ministre Blanquer s’est en revanche bien gardé de mettre en débat au Parlement la politique de sélection sociale et de réduction de la dépense publique qu’il applique par décret depuis 2017 dans l’enseignement secondaire et supérieur.

Génération.s est aux côtés de celles et ceux qui se mobilisent contre ces régressions et aspirent à une autre logique pour notre système éducatif. A court terme, Génération.s demande un moratoire sur les suppressions de postes qui creusent les inégalités scolaires dans notre pays, déjà champion en la matière.

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