Alors que certains candidats de droite affirment que les enfants en situation de handicap n’auraient pas leur place à l’école, Génération.s rappelle que l’inclusion scolaire est un principe républicain fondamental, loin d’être une réalité aujourd’hui.
Les faux-airs d’indignation de la secrétaire d’État chargée du Handicap, Sophie Cluzel, face aux propos d’Éric Zemmour ne font pas oublier que le quinquennat d’Emmanuel Macron a été un quinquennat de recul des droits des personnes en situation de handicap, et tout particulièrement, de reflux des moyens déjà-faibles qui étaient consacrés à l’inclusion des enfants en situation de handicap à l’école.
Depuis longtemps, notre système scolaire revendique haut et fort une égalité qu’il peine à produire dans les faits tant il souffre de reproduire les inégalités sociales et d’exiger des enfants qu’ils se conforment sans tenir compte de leurs particularités propres. Beaucoup d’enfants et de familles souffrent de cette réalité malgré l’implication essentielle des professeurs, le dévouement des personnels scolaires et celui des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
Ce malheureux constat ne doit pas conclure sur la nécessité de renoncer à la promesse républicaine d’égalité et de vivre-ensemble en poussant en dehors de l’école les enfants en situation de handicap. Au contraire, il doit nous amener à se donner les moyens pour lui donner corps. Il est une occasion pour repenser notre système éducatif comme d’autres pays européens l’ont fait en pensant l’école pour tous et toutes : une école de l’égalité réelle, une école inclusive qui offre à tous des conditions adaptées et optimales pour apprendre et grandir ensemble. Alors qu’en France, les AESH se répartissent entre un trop grand nombre de classes et bénéficient d’une formation et de rémunérations minimales, Génération.s revendique, comme c’est le cas en Italie ou en Suède, la présence d’enseignant.es « de soutien », dédié.es à l’accompagnement des élèves en situation de handicap ou en voie de décrochage scolaire dans les classes.
Depuis quatre ans, Génération.s a fait du handicap et de l’inclusion un sujet prioritaire dans la réflexion de son projet de société. En considérant que le handicap n’était pas le fait d’une personne avec des besoins particuliers, mais la somme des inadaptations de la société. En considérant que les personnes en situation de handicap subissent une discrimination lourde et systémique et doivent avoir un accès réel à la pratique démocratique, une accessibilité universelle, un réel accès à l’emploi, à l’école et à des prestations sociales individualisées, permettant de sortir de la pauvreté.
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