Le 5 décembre, Gabriel Attal annonçait la réforme du « choc des savoirs ».
Sa mesure phare est l’organisation des cours de français et de mathématiques
en 6ème et en 5ème autour de groupes de niveau, renommés récemment
« groupes de besoins ».
Au mépris des inégalités que créerait cette mesure et du rejet quasi-unanime de la communauté éducative, le Premier Ministre s’obstine dans une politique éducative hostile aux classes populaires, dans la continuité de ce qui est fait depuis 2017.
Avec le démantèlement du collège unique, il entérine une École du tri social qui œuvre pour une société du mépris de classe : les élèves seront assignés à résidence sociale.
Changer le nom n’enlève rien à l’attaque sans précédent contre la démocratisation scolaire : nous ne voulons pas d’assouplissement dans l’application des groupes « de besoins », nous voulons leur retrait.
Pourtant, les mobilisations du monde éducatif alertent sur la crise majeure que subit l’École : difficultés à recruter, fermetures de classes, suppressions de postes, précarisation, bâti scolaire inaccessible et insalubre.
Cette crise ne pourra que s’amplifier face à la logique austéritaire du Gouvernement, comme en témoigne l’annulation récente de 700 millions d’euros au budget de l’Éducation nationale en 2024.
La puissance publique se veut démissionnaire, au profit du secteur privé.
Face à cette vision élitiste et ségrégationniste, poursuivons le combat pour une autre École !
Une École dans laquelle les enfants apprennent ensemble.
Une École qui renoue avec la promesse républicaine, qui émancipe.
Nous soutenons les mobilisations des personnels de l’Éducation nationale, des élèves et des familles et appelons à la grève du Mardi 19 Mars à l’appel de l’intersyndicale de la fonction publique.
Nous demandons :
- L’abandon de la réforme du « choc des savoirs » et le renforcement des moyens dans un accompagnement collectif et individuel adapté
- Un plan d’urgence pour la Seine-Saint-Denis
- Une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail
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