Communiqué : Nouveau gouvernement Borne ? A droite toute !

Par Génération•s

De droite, anti-écologique : le gouvernement Borne est tout sauf une surprise. 

De droite. L’ordre protocolaire confirme les places centrales de MM. Le Maire et Darmanin, respectivement numéros deux et trois du gouvernement, au sein de l’exécutif. Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont fait le choix de conserver un gouvernement très à droite, renforcé par l’arrivée de Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, au ministère des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées. 

Anti-écologique. Passé l’effet d’annonce du rattachement de la “planification écologique” à la Première ministre, la composition du gouvernement démontre l’absence de souffle face au défi écologique, voire une continuité dans l’immobilise climatique pour lequel le précédent quinquennat d’Emmanuel Macron a déjà été condamné. Amélie de Montchalin, figure juppéiste n’ayant jamais démontré un quelconque intérêt sur le sujet, devient une ministre de la Transition écologique, reléguée à la sixième place de l’ordre protocolaire. Le sujet brûlant de la transition énergétique apparaît quant à lui presque anecdotique, prétexte pour recaser la fidèle macroniste Agnès Pannier-Runacher exfiltrée du ministère de l’Industrie. 

Troisième signal inquiétant envoyé par le nouveau gouvernement Borne : le maintien d’Eric Dupond-Moretti au ministère de la justice, malgré sa mise en examen pour prise illégale d’intérêts, et l’arrivée de Stanislas Guérini, qui défendait il y a quelques jours encore la candidature aux élections législatives d’un marcheur condamné pour violences conjugales. Qu’il semble loin le temps où, en 2017, le candidat Emmanuel Macron promettait une République exemplaire !

Ce nouveau gouvernement n’offre à Génération·s qu’une maigre raison de se réjouir : Jean-Michel Blanquer se voit désavoué après cinq années passées à casser l’Éducation Nationale et à entretenir des polémiques stériles autour des concepts fumeux de “wokisme” ou “d’islamogauchisme”. Nous serons attentif·ve·s mais néanmoins circonspects sur l’action du ministre Pap Ndiaye au moment où notre système éducatif peine plus que jamais à tenir sa promesse républicaine. 

Au vu de sa composition et des urgences tant climatiques que sociales, il est désormais capital que ce gouvernement voie ses fonctions s’arrêter au soir du second tour des élections législatives prochaines. Les français et les françaises ont la possibilité d’élire les 12 et 19 juin prochains une majorité à l’Assemblée conduisant une cohabitation pour un quinquennat écologique, social, populaire et démocratique. 

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