Communiqué : Emmanuel Macron veut-il tuer l’Hôpital public ? Il doit le dire !

Par Génération•s

Génération-s apporte son soutien aux personnels hospitaliers mobilisés ce mardi 7 juin pour la défense de l’Hôpital public et exige qu’Emmanuel Macron clarifie dès maintenant sa position sur les moyens qu’il compte allouer au service public de la santé durant son second quinquennat.

Tout juste réélu, Emmanuel Macron réanime son “en même temps” en espérant gagner un peu de temps jusqu’à ce que passent les élections législatives des 12 et 19 juin qui s’annoncent désastreuse pour LREM. A grand renfort de “mission flash”, c’est le retour des propositions floues et des promesses abstraites qui lui avaient permis d’esquiver à peu de frais des revendications des gilets jaunes ou des marcheurs du climat.

Un “Grand débat” ne débouchant sur rien, une convention citoyenne tirée au sort dont les conclusions ont été méprisées sont passés par là, et surtout, un bilan objectivement catastrophique nous empêche d’y croire : 18 000 lits d’hôpitaux fermés depuis 2017, 120 services hospitaliers contraints à limiter leur activité faute de moyens humains et financiers, une profession à bout de souffle, mobilisée en continue depuis 3 ans sans jamais en voir le bout. Des dizaines de milliers d’hospitalièr·es sont aujourd’hui en situation de précarité et de perte de sens avec l’impression de devenir maltraitant·es faute de moyens pour prendre en charge décemment les usagèr·es. L’accès aux soins de premiers recours est de plus en plus compliqué et l’hôpital n’assure plus son rôle de service public d’accueil en dernier recours.

Les premières pistes évoquées inquiètent les professionnels : tout comme le résultat du Ségur de la santé, la revalorisation du travail de nuit et du week-end, majoré d’un euro de l’heure pour solde de tout compte paraît largement insuffisante. L’obligation d’appeler le 15 pour filtrer l’accès aux urgences paraît quant à elle carrément dangereuse tant les standards du Samu semblent déjà saturés.

Génération-s se joint aux organisations syndicales du secteur hospitalier qui défilent aujourd’hui, soutenues par les salarié·es des Ehpad Orpea, pour exiger de meilleures conditions de travail, de rémunérations et des investissements massifs dans la santé, conditions essentielles pour répondre à la crise de l’Hôpital public. 

Nous appelons également Emmanuel Macron à la transparence vis-à-vis des français·es qui s’apprêtent à voter les 12 et 19 juin prochains aux élections législatives et à clarifier sa position sur le sujet : son deuxième quinquennat verra-t-il les moyens de l’Hôpital public se comprimer à nouveau ? Souhaite-t-il tuer le service public de la santé et son accessible à toutes et tous ? Le président de la République ne doit pas faire l’économie d’une réponse, il en va d’un enjeu démocratique majeur. 

Aux élections législatives, le seul projet qui défend clairement le grand retour des services publics est celui de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Génération-s appelle les français·es qui y sont attaché·es à se mobiliser pour les défendre et les développer. 

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