Au Chili, l’espoir l’a emporté face à la peur.

Par Génération•s

Génération.s se félicite de la large victoire de Gabriel Boric sur son adversaire pinochetiste.

Cette victoire vient de loin, elle a été portée par les manifestations lycéennes et ensuite étudiantes qui ont agité le pays depuis le milieu des années 2000. La contestation issue des milieux populaires et de la classe moyenne a gagné en octobre 2019 l’ensemble de la population et n’a été arrêtée que par la pandémie après avoir néanmoins obtenu une révision de de la constitution de Pinochet. De nombreu.ses dirigeant.e.s politiques ont émergé pendant cette période qui aujourd’hui sont au pouvoir.

Les partis traditionnels dont le parti socialiste, le parti pour la démocratie ou encore la démocratie chrétienne, ont été décrédibilisé après de nombreuses alternances sans vouloir inverser le système néo-libéral chilien ni s’attaquer à la constitution héritée de Pinochet. Ils sont réduits, avec ce scrutin, à de simples supplétifs de la nouvelle coalition de gauche. Leur collaboration avec la dictature et leur compromission auront eu raison de leurs appareils et la nouvelle génération ainsi que la population chilienne les évitent. C’est donc une alliance de nouvelles forces politiques qui se sont départagées lors d’une primaire entre ses composantes dont le Frente amplio, Chile digno… afin de ne présenter qu’un.e candidat.e

Nous saluons l’élection de Gabriel Boric dont le projet politique mettra la justice sociale et environnementale au cœur de son action.  Il fait la synthèse de la question sociale et de la question écologique en affirmant : « Le néo-libéralisme est né au Chili, le Chili sera son tombeau ». En cela il reprend la voie engagée par Allende et sa volonté de changer la société.

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