Quand des généraux d’extrême-droite menacent le pays d’une reprise en main, celle de la République ne doit pas trembler.

Par Génération•s

Dans une tribune publiée dans Valeurs actuelles, une vingtaine de généraux issus de la deuxième section (en retrait du service actif) invitent, en des termes à peine voilés, leurs camarades d’active à une reprise en main du pays. Selon eux « si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national »

Cette expression publique qui reprend les pires thèses de l’extrême droite s’inscrit dans le sillage du dernier livre de Philippe de Villiers qui appelle à l’insurrection. Marine Le Pen ne s’y trompe d’ailleurs pas et leur tend la main, renouant avec la culture séditieuse et antirépublicaine du Front national dont une partie de l’histoire violente se conjugue avec l’OAS, composée en partie de militaires en rupture de ban.  

Outre qu’il outrepasse gravement l’esprit républicain, cette appel tombe sous le coup de l’article 412-6 du code Pénal qui dispose que le « fait de diriger ou d’organiser un mouvement insurrectionnel est puni de la détention criminelle à perpétuité et de 750 000 euros d’amende. » 

Rappelant les heures sombres de notre histoire, notamment le coup de force des colonels d’Alger et les actions de l’OAS, cette initiative ne peut rester impunie.

Quand des généraux séditieux, même en retraite du service actif, menacent le pays d’une reprise en main, celle de la République ne doit pas trembler. 

Génération.s appelle l’exécutif à saisir le procureur de la République afin que des sanctions soient prises à l’encontre de leurs auteurs.  

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