Édito : Face au Covid, le gouvernement fait l’impasse sociale et démocratique

Par Génération•s

Face à la flambée du virus, Jean Castex a annoncé de nouvelles mesures sanitaires cette dernière semaine. Outre le côté incompréhensible de ces mesures, la dimension sociale en était la grande absente. Pourtant, la situation est extrêmement préoccupante. Suite à la fermeture des commerces et aux restrictions de l’activité, de nombreuses personnes se retrouvent à nouveau sur le carreau, et surtout les plus précaires. Quand à la situation étudiante, elle demeure extrêmement grave. Pourtant, le gouvernement est sourd aux demandes de protection sociale, comme l’ouverture du RSA aux moins 25 ans ou la mise en place d’un Revenu Universel de crise, et n’a même pas fait la proposition de verser une aide ponctuelle aux plus en difficulté. Au contraire, à rebours de la situation d’urgence sociale, il propose dès juillet de baisser drastiquement les indemnisations des chômeurs… Nous exigeons donc un plan d’urgence sociale dans les plus brefs délais.

Au niveau sanitaire, face à la crise, après les plus fragiles, notre politique de vaccination doit protéger celles et ceux qui sont le plus exposé.e.s! L’importance majeure des métiers de deuxième ligne, des enseignant.es aux caissier.es, doit être reconnue, notamment en les rendant prioritaires à la vaccination.

Cette crise aura été révélatrice. Révélatrice de l’emprise croissante de l’humanité sur son environnement. Révélatrice également de la fragilité de nos sociétés et des inégalités entre les différents populations et territoires. Mais révélatrice, aussi, des imperfections de notre démocratie. Face au danger sanitaire, de nombreux garde-fous ont été mis de côté. Replié autour du Conseil de défense sanitaire, Emmanuel Macron a pris et annoncé ses décisions seul. De l’arrêt de la mission d’information Covid-19 à un état d’urgence sanitaire liberticide et sans perspectives, le contrôle du Parlement a été réduit au minimum. Le refus du président de confiner en février s’apparente davantage à un coup de poker qu’à une décision collective. Cette décision d’un seul ne s’est pas révélée qu’anti-démocratique, mais aussi probablement erronée et inefficace.

Voici pourquoi, plus que jamais, nos idées et nos combats sont nécessaires. Face à un libéralisme intransigeant et de plus en plus autoritaire, la tâche nous revient de défendre une autre vision du pouvoir, collective, citoyenne et démocratique !

2 commentaires

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Morin 24/03/2021 - 10:42

Oui il faut défendre une autre vision du pouvoir,mais il faut surtout une union des gauches pour pouvoir peser sur le débat politique.
Chacun dans son coin il n’y a aucune issue en vue de l’élection présidentielle de 2022.

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Lavergne 24/03/2021 - 08:05

Les futurs conseillers départementaux se doivent de le faire inscrire dans tous les programmes électoraux de tous les départements français: RSA moins de 25 ans et R-U-E universel de crise !!!

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