le Planning familial et plusieurs associations féministes alertent sur leur situation financière alarmante et inédite, alors que de nombreuses structures sont contraintes à la fermeture et aux licenciements, victimes d’un désengagement budgétaire de l’Etat et des collectivités sans précédent.
Plusieurs mois après le passage en force du gouvernement sur le projet de loi de finances pour 2025, plusieurs associations comme le Planning familial et la Fédération nationale des CIDFF sont en situation de crise. Elles n’ont à date toujours pas reçu leurs subventions de la part de l’Etat, notamment la compensation de la “Prime Ségur”. A cette casse délibérée et organisée par les pouvoirs publics s’ajoute un désengagement des collectivités territoriales, notamment dans les Pays-de-la-Loire et dans la Drôme, qui constituent des attaques objectives à l’égalité de genre et aux droits sexuels et reproductifs tel que l’accès à l’avortement.
Faute de moyens, les conséquences sont graves et immédiates : les associations ferment leurs portes, leurs permanences en milieu rural, licencient, et ne peuvent plus accueillir les femmes qui en ont besoin, pourtant toujours plus nombreuses. Les premières victimes de cette casse organisée sont les salarié·es de ces structures et les centaines de milliers de femmes, notamment victimes de violences, vulnérables et isolées que celles-ci accompagnent chaque année pour garantir leur accès aux droits, leur protection et leur émancipation. Alors que 8 ans après #MeToo et six mois après le procès Pélicot, l’Etat devrait renforcer les moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, la Macronie fait le choix conscient d’assécher les associations féministes, au détriment des femmes et de leurs droits.
Génération·s dénonce avec fermeté cette casse imposée par un gouvernement austéritaire à des associations essentielles. Il faut le dire : cette situation budgétaire est un choix politique qui met en péril la survie de ces structures, les droits des femmes et la démocratie. Dans un contexte de montée de l’extrême droite et des mouvements masculinistes, nous ne pouvons accepter que l’Etat détruise le tissu associatif féministe et laisse sciemment la place à des structures anti-choix et anti-droits, largement financées par des fonds privés et porteuses d’un agenda politique de haine et d’exclusion des femmes et des personnes LGBTQIA+.
Les associations féministes réclament depuis plusieurs années un budget d’au moins 3 milliards d’euros pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Génération.s appelle l’Etat à la raison et somme le gouvernement d’agir pour préserver l’existence de ces associations féministes d’utilité publique : les droits des femmes ne sont pas une variable d’ajustement budgétaire, mais une obligation politique.
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