Une politique environnementale ambitieuse

Une politique environnementale de rupture.

L’écologie place l’humain dans un autre rapport à la nature à laquelle il appartient. Il doit la protéger et en prendre soin pour la préservation des équilibres et des ressources, de la biodiversité, du climat, et plus largement de la vie Il en va du bien-être et de la santé humaine dans un lien rééquilibré au monde animal et végétal, globalement au vivant. 

Depuis les premiers lanceurs d’alerte des années 1950-60, l’écologie s’est imposée irrémédiablement dans le débat public : le rapport Meadows en 1972, les lois “cadre” de 1976 sur la Protection de la Nature, la Charte de l’environnement de 2005, le Grenelle de l’environnement en 2007, la signature spectaculaire de l’accord de Paris en 2015. Ces actes demeurent cependant largement symboliques.

La situation environnementale est plus que préoccupante :

  • Dérèglement climatique, hausse des températures moyennes, intensification et multiplication des évènements climatiques extrêmes ;
  • Fonte des glaciers entraînant la hausse du niveau des mers ;
  • Déclin brutal de la biodiversité et amorce d’une sixième extinction de masse ;
  • Epuisement des ressources et déforestation ;
  • Artificialisation, pollution et appauvrissement des sols réduisant leur capacité de produire notre alimentation ;
  • Pollution des ressources en eau douce, déficit hydrique dans de nombreuses zones du globe.

Il est temps de ​mettre fin à la surexploitation des ressources naturelles, la société productiviste générant toujours plus de pollutions et de catastrophes qui ne sont plus si “naturelles”..

Nous devons mettre en œuvre un projet sociétal radicalement innovant : en rupture avec les politiques actuelles des petits pas, un projet qui s’inscrit dans les limites de la planète, garantissant un environnement et un climat vivables aujourd’hui et pour les générations futures, unn projet basé sur le partage équitable des ressources qui substitue la coopération à la concurrence, réduit les inégalités​ et offre à toutes et tous les moyens nécessaires à leur subsistance.

La transition énergétique : une ambition structurante pour une stratégie locale

Nous devons sortir d’un système de production et de consommation d’énergie carbonée et organiser la sortie progressive du nucléaire. Il faut engager dès aujourd’hui la révolution vers les énergies renouvelables produites localement, selon les spécificités et potentiels des territoires. Cela passera par une nouvelle gouvernance territoriale impliquant les acteurs locaux afin d’opérer une prise de conscience des impacts des choix énergétiques, une réappropriation citoyenne des moyens de production et de distribution et l’acceptation de modes de production nouveaux. Les infrastructures nationales seront complétées par une mise en réseau de productions locales.

La rénovation thermique massive des bâtiments est le premier levier de la réduction de la consommation d’énergie et un outil de lutte contre la précarité énergétique.

Moins de pollution, plus de justice: révolutionner les mobilités

Les échanges commerciaux et les déplacements humains superflus, apanages polluants des classes les plus aisées, doivent cesser. Il est indispensable de mettre fin au quasi-monopole de la route et du transport maritime, et à l’explosion du secteur aérien, au profit de modalités de transport durables et accessibles par tous.

L’organisation de la société (urbanisme, aménagement, commerce, services publics) repose aujourd’hui encore sur la prééminence de la voiture individuelle. Pour les distances courtes, il faudra privilégier les mobilités actives, repenser les espaces urbains pour redonner de la place aux piétons et cyclistes. Pour les distances moyennes, il faut développer massivement les transports collectifs et abordables en privilégiant le train, les véhicules électriques collectifs et les mobilités partagées. Ici, l’atout écologique est conforté par le social (gain de pouvoir d’achat important). Pour les grandes distances, il est indispensable de réduire drastiquement l’usage du transport aérien, en particulier pour les vols intérieurs et développer le transport ferroviaire en privilégiant les lignes secondaires et de nuit.

Territoires ruraux résilients : un cadre de vie à préserver et à régénérer

Pour penser les territoires ruraux de demain, il faut sortir de l’idée de fabriquer des hinterlands au service des villes-centres et recevant tout ce que la ville “verte” ne voudrait plus voir (industries lourdes, logistique, infrastructures). Les activités humaines doivent désormais reposer sur la capacité limitée des milieux et de leur potentiel de régénération pour produire les ressources nécessaires à la continuité de notre subsistance tout en protégeant et perpétuant le patrimoine existant. Pour mettre en oeuvre ces projets de territoire d’un nouveau genre, il est nécessaire de repenser les institutions démocratiques, faire aboutir la décentralisation, donner les moyens opérationnels et économiques suffisants aux collectivités locales et aux bassins de vie pour in fine permettre une meilleure prise en main par les citoyennes et citoyens de leur destin.

Des villes plus résilientes

Les villes, importatrices nettes de la majorité de leurs ressources, exportatrices de leurs nuisances, au premier rang desquels leurs déchets, ont un lourd bilan carbone. Les villes de demain doivent davantage puiser dans leurs ressources propres en développant les circuits-courts, l’économie locale circulaire et l’agriculture urbaine, entre autres.

La lutte contre l’étalement urbain est une priorité absolue, par le réemploi du foncier et du bâti. En association avec les riverains et les usagers, de nouveaux types d’habitat ou de formes d’occupation de logement seront expérimentés. La nature doit prendre toute sa place, pour l’adaptation aux canicules, pour la biodiversité, pour la qualité du cadre de vie. L’installation des commerces et services sera favorisée dans tous les quartiers, ainsi que leur relocalisation dans les centres-villes.

Nous devons réinventer une gouvernance de la fabrication de la ville mettant les citoyen.nes au cœur de l’aménagement, développant les contre-pouvoirs, la solidarité entre populations, la collaboration territoriale, pour un meilleur vivre ensemble.

Agriculture et consommation soutenables : pour des agriculteurs qui vivent mieux et des consommateurs qui mangent mieux 

Re-territorialiser la production agricole et alimentaire, renforcer les liens ville-campagne est un impératif. Les agriculteurs.trices doivent retrouver le sens de leur métier, notamment par le contact avec ceux qu’ils nourrissent et par une modification radicale du système de rémunération qui ne profite qu’aux intermédiaires.

Avec l’agroécologie, l’agriculture place les interactions entre l’homme et son milieu, entre les différents écosystèmes, au cœur de son approche.

La forêt, un bien commun indispensable à la transition écologique.

La forêt, productrice d’oxygène et puits de carbone, joue un rôle primordial dans la lutte contre le dérèglement climatique et la préservation de la biodiversité. Le bois, à la fois source d’énergie renouvelable et matériau de construction durable, alimente des filières économiques locales. Les forêts françaises sont menacées par la déforestation, par l’industrialisation croissante de leur exploitation pour l’exportation, mais aussi par le dérèglement climatique. Des modes de gestion durables et plus résilients sont indispensables pour les protéger durablement.

Une révolution pour un environnement sain et une alimentation saine

La qualité de l’environnement et de l’alimentation a un impact fondamental sur la santé. Au-delà des mesures devant être prises pour réduire les pollutions, une réelle prise de conscience collective doit avoir lieu. Elle passe par une plus grande transparence et disponibilité des informations sur l’état des diverses pollutions. Les études pour évaluer les risques doivent être rendues publiques afin d’éviter l’emprise des lobbys industriels. Les enfants doivent être formés dès le plus jeune âge aux principes de la santé environnementale et à une consommation éclairée, saine, dépourvue de pollutions inconnues.

Vers une meilleure reconnaissance des droits de la nature et de la faune sauvage

Pour mettre un terme aux processus de destruction en cours, le crime d’écocide permettant de sanctionner pénalement les crimes les plus graves commis contre la planète doit être reconnu. Les pratiques barbares de chasse et toute autre source de stress infligée aux animaux sauvages et domestiques pour des buts autres que la protection ou la conservation doivent cesser.

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