La situation est alarmante : la culture du vi0l est banalisée au sommet de l’État, les associations féministes voient leurs moyens détruits, et la justice manque cruellement de ressources.
Pendant ce temps, les violences, dont on commence à peine à saisir l’ampleur, se poursuivent : 160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année, 210 000 femmes sont victimes de viol ou tentative, et plus de 900 féminicides ont eu lieu depuis 2017.
En France, une femme est victime de féminicide ou de tentative de féminicide toutes les 7 heures.
Des violences massives et normalisées :
- 9 femmes sur 10 ont déjà vécu une situation sexiste,
- 1 sur 2 une violence sexuelle.
Cybersexisme : un combat essentiel :
A l’ère du numérique, de nouvelles formes de violences de genre se développent : harcèlement, deepfakes, sextorsion, revenge porn…
En Europe, les femmes sont 27 fois plus exposées au cyberharcèlement que les hommes.
73% des femmes journalistes dans le monde ont subi des violences en ligne.
Ces violences touchent différemment les femmes qui subissent déjà d’autres discriminations :
- 85 % des personnes transgenres ont été agressées
- 75 % des violences islamophobes visent des femmes
- 80 % des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences.
Pour lutter pour l’émancipation de toutes les femmes, un féminisme intersectionnel est donc indispensable.
Le masculinisme progresse dangereusement, surtout chez les jeunes hommes.
Aujourd’hui, un quart des 25–34 ans pense qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter.
Ces idées renforcent les violences sexistes et banalisent les comportements d’agresseurs.
Plus que jamais, la prévention, l’éducation au consentement et le renforcement des moyens publics sont essentiels.
Nos propositions :
- Un plan massif de 3 milliards d’euros dédié à la lutte contre toutes les violences de genre, à la hauteur de l’urgence.
- Une loi-cadre intégrale pour combattre les violences sexistes et sexuelles de manière globale et intersectionnelle.
- L’imprescriptibilité des violences sexuelles commises sur les mineur·es, pour garantir justice aux victimes, même des années après les faits.
- La création de tribunaux spécialisés dans les violences de genre, sur le modèle espagnol, pour un traitement efficace et cohérent des affaires.
- Une formation réellement spécifique de la police, pour assurer un accueil digne, protecteur et adapté des victimes.
- Une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, effective dès le plus jeune âge pour construire une culture du consentement et de l’égalité.
Photo : © Dorian Lhez photographie