Alors que la COP30 est sur le point de s’ouvrir, l’ONU sonne l’alerte : les engagements pris par les États ne suffiront pas à prévenir le chaos climatique. Derrière les discours, la France d’Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur. Face à l’effondrement, la justice climatique est une urgence absolue.
Tous les indicateurs sont au rouge. 2025 figure parmi les trois années les plus chaudes jamais enregistrées. Sept des neuf limites planétaires ont déjà été franchies, et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. Si les politiques actuelles sont maintenues, nous nous dirigeons vers un scénario à +2,8 degrés. Mégafeux, sécheresses, ouragans d’ampleur inédite : les conséquences, dramatiques, sont déjà là. Elles touchent d’abord celles et ceux qui portent le moins de responsabilité : les pays des Suds, les personnes précaires. Pendant ce temps, une cinquantaine de milliardaires émettent autant de CO2 en 90 minutes qu’une personne moyenne durant toute sa vie.
A Belém, Emmanuel Macron s’érige en défenseur de l’écologie face au déni de Donald Trump. Mais les engagements internationaux ne valent que s’ils se traduisent en actes. Or, depuis 8 ans, la ligne macroniste est claire : favoriser les plus riches et faire de l’écologie une variable d’ajustement. Le budget proposé pour 2026 le montre à nouveau : rejet de la taxe Zucman, division par deux du Fonds Vert, rabot de MaPrimRénov’, maintien des niches fiscales sur le transport aérien… Alors que la fenêtre d’action se referme, et que les conditions même d’habitabilité de la Terre sont menacées, le choix du renoncement est une irresponsabilité historique.
Le capitalisme vert est une imposture, et les ajustements à la marge n’empêcheront pas le désastre. Nous exigeons une bifurcation écologique radicale : fin des privilèges aux fossiles, taxation des grandes fortunes pour financer la transition, de réels moyens aux collectivités locales, la rénovation massive des logements…
Génération·s portera ces combats avec la détermination et la gravité qui s’imposent : pour un futur désirable, pour nos vies, pour le vivant dans son ensemble.