RÉSOLUTION D’ACTUALITÉ – LUNDI 10 NOVEMBRE 2026
ADOPTÉE À L’UNANIMITÉ PAR LE PARLEMENT DE GÉNÉRATION·S
Ces dernières semaines marquent un pas supplémentaire dans l’exacerbation du conflit opposant l’oligarchie à la majorité du peuple français. De la contre-offensive contre la taxe Zucman menée aussi bien à travers l’expression directe du grand patronat que dans les médias qu’ils possèdent au traitement de l’emprisonnement de l’ancien président Nicolas Sarkozy en passant par le record d’impopularité d’Emmanuel Macron, la déconnexion d’une caste attachée à ses privilèges avec la grande majorité des Françaises et des Français fournit chaque jour une nouvelle illustration.
A dessein, cette déconnexion se traduit par le déraillement du fonctionnement institutionnel du pays et la disparition progressive des espaces démocratiques. Sans base sociale suffisante pour asseoir sa légitimité, le pouvoir macroniste ne survit qu’à l’aune des possibilités antidémocratiques permises par la Constitution de la Ve République. Dès lors, des épisodes tragi-comiques comme celui de la démission-renomination de Sébastien Lecornu ne sont que les symptômes d’un dysfonctionnement démocratique majeur qui fait le jeu tant des ultra-riches que celui de l’extrême droite.
Si l’analyse est claire, la situation n’en est pas moins incompréhensible pour la majorité des Français. En effet, l’opportunisme des Républicains ainsi que le double-jeu du RN, aussi anti-système en apparence que défenseur des intérêts des plus riches en réalité, la rendent illisible pour les Français.
Face à cette situation, la gauche devrait apporter de la clarté en mettant en évidence par tous les moyens où se situe la ligne de clivage social et politique dans le pays. Ce n’est pourtant pas toujours le cas. En portant le débat sur ses fractures internes ou en cherchant des compromis illusoires avec la macronie, certaines forces participent à la confusion et affaiblissent collectivement notre camp avec pour seul résultat l’émiettement de la gauche face à une extrême droite qui caracole en tête des enquêtes d’opinion.
Face à cette situation, Génération·s s’efforce d’incarner cohérence, clarté et stabilité. Cohérence, en refusant les projets de loi de finances, qui prévoient de faire sur le dos des classes populaires et moyennes et de l’écologie les efforts qui devraient reposer sur les plus fortunés. Clarté, en affirmant l’illégitimité du gouvernement Lecornu et la nécessité de remplacer par un gouvernement NFP ou de nouvelles élections si nécessaire. Stabilité, en maintenant le périmètre du NFP comme boussole aux alliances nécessaires à la victoire, qu’il s’agisse d’éventuelles législatives comme de la prochaine élection présidentielle.
Si le profil particulier d’une ville comme New York ne doit pas nous aveugler, la victoire de Zohran Mamdani à l’élection municipale contient néanmoins des enseignements utiles. Le processus de la primaire interne à la gauche, permettant à un candidat issu d’un parti minoritaire de s’imposer face à l’establishment du Parti démocrate. Un programme radical par sa simplicité et son caractère concret en réponse aux problèmes matériels des habitants. La possibilité de vaincre la résignation et l’apathie avec une campagne massive de terrain. A travers le processus Front Populaire 2027, Génération·s portera ces enseignements traçant une méthode victorieuse.