Bétharram : Bayrou, serial menteur

Visuel Bétharram : Bayrou, serial menteur
Par Génération·s

Tous les mensonges de François Bayrou dans l’affaire Bétharram.

Bayrou a menti : il avait bien été informé

François Bayrou affirmait : « Je n’ai jamais été informé de quoi que ce soit de violences, ou de violences a fortiori sexuelles. Je n’ai dit que la stricte vérité. » Pourtant, quand un élève a eu le tympan perforé, quand un surveillant a été condamné et quand l’ancien directeur a été mis en examen pour viol en 1998, le Premier ministre rencontrait secrètement le juge en charge du dossier pour discuter de l’affaire.

Bayrou aurait « entendu parler » de l’affaire, il a menti

François Bayrou affirme au Monde qu’il ne savait pas que le surveillant avait été condamné par la justice. “Vous me l’apprenez.” Pourtant la presse locale, jusqu’aux JT, parlent de “traitements inhumains”, de “méthodes barbares”, avec au moins quatre élèves victimes. Alors ministre de l’Education nationale, il avait refusé de s’exprimer sur le sujet. “Tant que l’enquête est en cours”

Bayrou a menti : sa femme était bien au courant

Elisabeth Bayrou enseignait à Bétharram mais… “ma femme n’en a jamais entendu parler non plus”, déclare le Premier ministre le 15 février 2025. Une ancienne professeure de l’institution témoigne pourtant sous serment à l’Assemblée nationale que la femme de François Bayrou avait été témoin de violences, “des élèves frappés par un surveillant sous ses yeux. Elle a assisté à ces violences sans réagir.” “Un adulte cognait. On entendait les coups.” (entretien à Mediapart)

Bayrou a menti : le rapport d’inspection a bien confirmé les sévices

L’inspection de l’Education nationale lancée par François Bayrou lui-même, alors ministre. “Le résultat a été publié, et le résultat est positif” (15 février 2025). Le rapport confirme pourtant de graves sévices : “Un surveillant-élève a demandé à Marc, à la suite d’un chahut, de quitter le dortoir et de rester en petite tenue hors du bâtiment. Le directeur reconnaît les faits.” Le 5 mai 1996, François Bayrou assurait pourtant que “toutes les vérifications ont été favorables et positives” et dénonçait “des attaques douloureuses” et “un sentiment d’injustice”

Bayrou a menti : il était bien ministre lors de la 1ère plainte pour violence

“Lorsque la 1ère plainte a été déposée j’ai quitté le ministère déjà depuis des mois” – François Bayrou devant l’Assemblée nationale le 11 février 2025. Sauf que cette plainte date de 1995 et la condamnation de 1996. François Bayrou était toujours ministre de l’Education nationale.

Bayrou a menti : le surveillant condamné n’a jamais été licencié

“Il y a eu saisine de la justice, jugement, condamnation et licenciement de la personne qui avait donné la claque.” – François Bayrou, le 16 mars 2025 sur France Inter. Le surveillant condamné a bien été… soutenu, et promu ! L’institution s’est déclarée “solidaire” et aucune sanction administrative n’a été prise contre lui.

Bayrou a menti : il était bien informé de violences sexuelles

“De risques sexuels, je n’avais jamais entendu parler.” – François Bayrou au Parisien le 29 mars 2024. “Je n’étais pas au courant des sévices sexuels.” – François Bayrou le 15 février 2025. En 1998, toute la presse locale en parle : le père Carricart, directeur de Bétharram, se suicide, après sa mise en examen et sa détention provisoire pour viol sur mineur. Il avait été laissé libre. Des témoignages reçus par Mediapart indiquent l’inverse. François Bayrou a même été saisi en août 2024 par l’une des victimes.

Bayrou a menti : il connaissait le directeur de Bétharram

“Ma femme oui. Mais fort heureusement je ne connais pas tous ceux que ma femme connaît.” – François Bayrou, le 15 février 2025. Pourtant, selon Libération (photo de la revue de Bétharram à l’appui…), Bayrou et le père Carricart ont inauguré tous les deux la salle polyvalente de l’établissement.

Bayrou a menti : il a bien rencontré le juge Mirande

“Le président du MoDem nie avoir eu toute discussion avec le juge Mirande sur le sujet”,
relate Le Monde, après avoir contacté François Bayrou. C’est évidemment faux, le Premier ministre l’affirmera lui-même. Mais c’étaient des rencontres… fortuites ! “C’est mon voisin, je l’ai rencontré sur le chemin. Est-ce qu’on a pu parler de cette affaire ? Sans doute oui.” – François Bayrou le 18 février 2025 à l’Assemblée nationale. Le juge, lui, affirmer l’inverse (et sous serment) : “Il a fait la démarche de venir à mon domicile, peut-être deux heures, au moins.”

Bayrou a menti : il a parlé d’un dossier couvert par le secret

“Le juge Mirande n’a jamais communiqué le moindre élément dossier.” – François Bayrou le 18 février 2025 à l’Assemblée nationale. Cette version est mise à mal par… la fille du Premier ministre ! “Je suis là où il rentre de chez le juge Mirande, on est tous les deux, et il me dit : ‘Ne le répète surtout pas, j’ai juré d’être dans le secret de l’instruction. Est-ce que tu crois ça possible ?’

Bayrou a menti : il est intervenu dans l’affaire

“Est-ce que je suis jamais intervenu dans cette affaire comme dans d’autres affaires judiciaires ? La réponse est non, jamais.” – François Bayrou le 18 février 2025 à l’Assemblée nationale. Alain Hontangs, gendarme en charge de l’affaire à l’époque jure pourtant sous serment à l’Assemblée le 10 avril 2025 : “Monsieur Mirande m’attendait à la porte de son bureau et il m’a dit : ‘Monsieur Hontangs, la présentation est retardée. Le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de Monsieur Bayrou.”

aucun commentaire

Écrire un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *